mercredi 25 novembre 2009

C'est pas moi, c'est l'autre

Comme sur toute chose qui ne me concerne pas, j'ai, sur les gens qui achètent tout le temps, un avis exprimé avec une extrême tolérance tant qu'aucun malotru n'entreprend de le contredire. Avec une grande modération, je pense que ces acheteurs compulsifs sont les victimes consentantes d'un système capitaliste vicié dont l'huile de rouage est la névrose consommation de masses d'humains aussi vides que leur porte monnaie est plein. Je crois aussi que l'achat, avec l'acte de manger, correspond à une perversion du désir de possession qui doit être combattu et pour lequel il convient de chercher un autre exutoire...(et ça continue)

C'est pour ça que, ce soir, lorsque j'ai ouvert ma valise pour y ranger l'un de mes très rares achats, j'ai été plus que surprise de la trouver pleine de shopping bags neufs. En toute bonne foi, je me suis écriée: QUI a mis tout ça là??? Mais, comme il est difficile d'accuser quelqu'un lorsque personne d'autre que soi-même pénêtre chez soi, j'ai refermé la valise (autant que possible, parce qu'elle déborde...) et le gouvernement de moi-même a décrété top secret le montant des achats effectués dernièrement: il s'agit là de la sécurité des valeurs fondamentales de ma vie.

Je continue donc de penser que les gens qui achètent tout le temps comblent le vide de leur coeur, de leur tête, de leur vie etc... Et, puisque je ne pense pas la tête dans ma valise, je ne vois aucun problème.

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